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jeudi 4 mars 2010

Discours funèbre de son fils Philippe


Discours funèbre pour mon père Jacques – Vendredi 19 février 2010
St Just de Valcabrere

Que nous arrive-t-il ?
Comme nous te l'avons susurré à l'oreille toute la semaine dernière sur ton lit d'hôpital Maman et moi, nous t'avons enfin ramené chez toi, auprès des tiens, de ta famille et de tes amis.
Depuis ton retour, des messages d'immense surprise, de stupeur, de douleur, d'incompréhension et de réconfort ne cessent d'arriver...je n'aurais jamais soupçonné un tel flot d'amour, d'amitié et de compassion, c'est que tu as beaucoup donné pour recevoir autant. Cette vie extraordinaire que tu as vécue, une vie marquée par l'altruisme, le partage de ton amour et de ton amitié, le dévouement, l'abnégation mais surtout le goût exacerbé de croquer la vie à pleine dents à l'écoute des autres.

Je n'ai pas souvent eu l'occasion de te parler aussi intimement, alors je vais le faire à présent en public.

Je voudrais te dire, même si ces mots seront trop faibles, combien je suis fier d'être ton fils. Tu as toujours répondu à mon appel bien au-delà de ce qu'un enfant peut espérer de son père. Tu as toujours laissé la chance à mes initiatives et à mes projets. Tu m'as accompagné dans mes doutes, mes échecs et mes réussites. Tes sacrifices et ceux de Maman m'ont permis de poursuivre mes rêves les plus audacieux. Je sais encore plus à présent l'incroyable chance qui m'a été donnée d'avoir des parents aussi exceptionnels que vous...

Je ne sais pas si je mérite tous ces sacrifices, mais en tous les cas tu ne méritais pas de nous quitter aussi tôt et aussi rapidement, après les maintes et maintes épreuves que tu as surmontées...

Je pense avoir hérité de toi de nombreux atouts, que tu as hérité toi aussi de ton père, le Républicain espagnol qui a souffert et s'est battu pour la liberté et contre la maladie...

Ton engagement associatif dans les divers comité des fêtes, foyer rural et autres témoignent de ton esprit collectif et de ton dévouement pour les autres.

Ton professionnalisme d'artisan jusqu'en 1973, puis ton engagement dans la police nationale jusqu'à ta retraite en 1998 t'ont permis de tisser tout un réseau formidable d'amis qui ont été présents dans tous les moments de ta vie et qui sont venus te rendre hommage aujourd'hui.

Tu as voué ta retraite à tes petit-enfants Lucille et Paul que tu souhaitais à tout prix préserver de la souffrance et de la douleur qui ont marqué ton enfance... Lucille et Paul, tes petits kikis, sont sur ton coeur, Maman et moi avons veillé à te laisser leur photos que tu emportes avec toi... et aussi quelques uns de leurs dessins qu'il t'avaient préparés pour ton retour de Tunisie...

Regarde, Papa, toute ta famille et tous tes amis sont ici pour t'accompagner et se souvenir de toutes les histoires drôles que tu lançais en notre compagnie, de tes animations joviales et pleines de vie, de tes déguisements et de tes pitreries... Ils sont venus pour se souvenir de tes talents de super bricoleur dans tous les domaines, mais aussi de ta belle voix de baryton qui chantait l'amour et la fraternité, bref, pour se souvenir de TOI Jacky.

A vosotros sus amigos espagnoles, Joaquin no se marcho, pero nos quedan en el corazon y en la memoria su alegria, su generosidad, su fuerza de caracter. Le gustaba tanto acercarse de sus companeros de raices, de sangre espagnola, aqui en la frontera et mucho mas lejo en Espana. Su vida fue una fiesta eterna de relaciones humanas. Por favor, no olviden estos recuerdos con el !

La semaine dernière à cette heure-ci je m'envolais pour venir auprès de toi en Tunisie où tu avais choisi d'aller en vacances. Je suis venu te voir à la clinique et j'ai fait tout mon possible pour t'aider à te battre comme tu as tant su le faire au cours des épreuves passées...Malheureusement, c'était un combat de trop et j'aurais tant aimé te donner mon souffle pour te ramener en vie vers tes petits-enfants chéris...Le matin où tu nous as quittés, le ciel s'est dégagé avec un magnifique soleil d'hiver comme pour nous réconforter de ton départ...Mais comme je l'ai appris en Tunisie: « C'est la vie ».
Tu as à présent la vie éternelle.

Papa : Maman, Gaëlle, Lucille et Paul, toute ta famille, tous tes amis, tous tes collègues, tous tes proches te disent au revoir et un immense merci pour tout ce que tu nous a donné et fait partagé toutes ces années. Jacky, Papy Jacky, Jacky le bout-en-train, Jacky le déconneur, Jacky le mécanicien, Jacky le bricoleur, Jacky le généreux, toujours le coeur sur la main pour rendre service en oubliant ses propres soucis, Jacky l'homme fidèle qui croque la vie, c'est tout cela dont nous voulons nous souvenir pour toujours...

Nous t'aimons, et nous t'aimerons toujours....Rassure-toi, comme je te l'ai promis, je veillerai sur Maman et avec Gaëlle je protègerai tes petits-enfants pour qui tu avais cet amour débordant et cette inquiétude de chaque minute pour leur assurer le bonheur parfait.

Je te dis tout simplement « au revoir » Papa...

Philippe Murillo - 19/02/2010

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